Les riches provinces des Pays-Bas constituaient un des fleurons de l’empire de Charles Quint. Son fils, Philippe II, élevé en Espagne et qui lui succède, quitte les Pays-Bas pour ne jamais y revenir mais tente de supprimer les droits acquis au cours des siècles au profit d’une gouvernance directe de l’Espagne. Le peuple se révolte et Philippe II réagit par l’envoi d’une armée et la nomination du duc d’Albe comme gouverneur. La répression commence par l’exécution à Bruxelles de deux des chefs principaux, les comtes d’Egmont et de Hornes, ce qui déclenche un soulèvement général qui engendre une guerre civile, la noblesse se divisant entre adversaires et partisans de l’Espagne soutenus ou combattus par des factions populaires. Cette situation est favorisée par la conversion au calvinisme d’une partie de la population. Ce qui fait qu’aux revendications politiques de défense des libertés issues des vieilles chartes s’ajoute une opposition religieuse contre le catholicisme défendu avec intransigeance par l’Espagne. La guerre de Quatre-Vingts Ans qui va s’en suivre finira lorsque Philippe reconnaîtra l’indépendance de la partie nord des Pays-Bas en 1581 sous le nom de Provinces-Unies.
Face aux réquisitoires contre l’argent au nom de la liberté, l’auteur a voulu montrer comment l’argent a permis à la liberté de s’installer. Amsterdam au temps de Spinoza a été le laboratoire de l’argent dans sa modernité et celui des libertés dans leur diversité. Grâce au lien circulaire entre argent et liberté, Amsterdam, après la première révolution européenne qui enfante la République des Provinces-Unies à la fin du XVIe siècle, est seule capable dans le monde d’éradiquer le despotisme, la tyrannie, le fanatisme, bien avant les exigences de 1789 ; elle a permis de faire entendre les voix de Descartes et de Spinoza que nous ne cessons encore d’interroger.
Mais doit-on pour autant confondre argent et liberté, fin et moyens ? Amsterdam a-t-elle été fidèle à cette volonté de liberté honnie par les rois et les prêtres mais qui a sauvé des milliers de victimes de la violence et de l’intolérance ?
Il appartient au lecteur de juger ce que la ville a fait de son argent et de sa liberté à l’heure où la République vit son siècle d’or, et de ne pas oublier que le regard sur le passé n’est jamais neutre.
Henry Méchoulan, Docteur es Lettres, Docteur de l’université de Salamanque, Directeur de Recherche honoraire au CNRS, a consacré l’essentiel de sa carrière à étudier la philosophie politique en Espagne au siècle d’Or et la pensée juive à Amsterdam au temps de Spinoza.
Directeur de Recherche au CNRS, Henry Méchoulan est Docteur ès Lettres, Docteur de l’Université de Salamanque et membre correspondant de l’Académie royale des Sciences morales et politiques de Madrid.
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